Dans sa bonté, Dieu a voulu naître d’une Vierge. Une vierge qui l’est restée, même après l’enfantement ; elle était vierge avant, elle l’est restée pendant et après l’enfantement. C’est le sceau qui atteste que Jésus n’est pas seulement homme, mais qu’il est Dieu, Fils de Dieu. Il a été conçu de manière miraculeuse, il est né d’une manière miraculeuse, comme plus tard il sortira du tombeau tout aussi miraculeusement, et se présentera toutes portes closes, dans le cénacle, obligeant Thomas à s’écrier : « Mon Seigneur et mon Dieu !»
C’est important de tenir cela, car la tentation est grande, et elle a cours aujourd’hui, de ne voir en Jésus qu’un homme exceptionnel, un élu, et non plus Dieu qui s’est fait chair, et qui s’est choisi pour cela une mère, Vierge. La Tradition patristique compare Marie au métier à tisser sur lequel la tunique de l’union des natures, humaine et divine de Jésus, s’est trouvée admirablement confectionnée par le Saint-Esprit qui en a été le tisserand. Belle image !
Marie a reçu cet immense don de la maternité divine, non pour elle-même, mais pour l’humanité toute entière. Nous lui sommes infiniment redevable car c’est par Elle que nous avons reçu le Sauveur qui est l’Auteur de la vie. Et aujourd’hui encore, ce n’est pas sans son intervention maternelle que nous recevons la Grâce en nos cœurs, c’est à dire l’Esprit de Jésus. C’est dans ce sens qu’on dit de Marie qu’elle est la Mère non seulement des croyants mais de tous les vivants, car l’Esprit souffle où il veut et il n’envoie son souffle pour le salut du monde qu’à travers le fiat de Marie.
Jésus est l’Auteur de la vie et le Prince de la paix. Il a voulu naître dans une famille, car la famille est le premier lieu où se construit la paix. Tout ce qui affaiblit la famille menace la paix, inversement tout ce qui aide la famille consolide la paix. Devant les sombres perspectives que laisse entrevoir l’avenir, gardons l’espérance en Celui qui a vaincu le monde, et qui nous demande de ne pas craindre. Il nous a donné sa Mère au pied de la croix, pour qu’elle soit notre Arche de salut, notre arbre de vie et que nous ne manquions pas de manger son fruit de guérison, qui est Jésus, le Chemin, la Vérité, la Vie. Sachons trouver refuge en Marie jusqu’à l’Aurore nouvelle qui viendra assurément, si nous leur restons obéissants.