19 ème dimanche C

L’Evangile de ce jour nous met devant la Venue imminente de Jésus dans la gloire à laquelle nous devons nous préparer car quand Jésus sera là, il ne sera plus temps de se convertir. Cela concerne le jour de notre mort, et cela concerne sa venue glorieuse à la fin des temps qui n’est pas la fin du monde au sens nihiliste du terme, mais la fin du monde hostile à Dieu. Sa venue fera entrer le monde dans son Nouveau Règne qu’on appelle les cieux nouveaux et la terre nouvelle, Règne d’amour, de justice et de paix.

Ces deux réalités à venir sont aussi certaines que le lever du soleil : Nous mourrons un jour, et le Christ reviendra dans sa gloire comme il l’a promis, pour que passe la figure de ce monde déformé par le péché. Et comme il l’a dit : à ce moment là, « trouvera – t-il encore la foi sur la terre ? ». Ces deux réalités s’accompagneront d’un jugement, personnel pour la première, général pour la seconde. Alors une seule chose devra compter : le poids d’amour qui habitera notre cœur à cet instant. Plus on aime Dieu et le prochain, plus on attend amoureusement sa Venue ; moins on l’aime, moins on l’attend, parce qu’on se compromet avec l’esprit du monde qui endort notre désir du monde nouveau.

Nous savons par les mystiques qu’à l’heure de la mort, le Seigneur lance un dernier appel à l’âme, avant qu’advienne son jugement et la séparation de l’âme et du corps.  Le choix que nous faisons alors, en pleine lumière, détermine notre avenir de bonheur avec Lui ou de malheur sans Lui ; ou bien c’est le ciel tout de suite si nous avons bien usé de sa miséricorde, (ou après un séjour au purgatoire s’il y a encore en nos cœurs des choses à purifier), ou bien l’enfer, si la dureté de notre cœur nous fait refuser sa miséricorde (péché contre le Saint-Esprit).

Le Retour du Christ à la fin des temps, s’accompagnera de la rédemption de notre corps, ce que notre Credo appelle la résurrection de la chair, qui n’est pas à confondre avec une reconstitution de notre corps mortel. Notre corps sera nouveau, transfiguré, comme d’ailleurs tout le cosmos.

Jésus nous avertit : « Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces… », qui attendent non pas oisivement, mais comme des serviteurs fidèles qui font ce que commande le Maître, et qui l’aiment assez pour mendier sa grâce et garder le cœur en paix.  Mais pour ceux qui défendent d’autres intérêts que ceux de Dieu, des intérêts égoïstes, motivés par l’esprit du monde, qui est un esprit de domination, de jouissance, de refus d’aimer jusqu’à la croix, le Seigneur prévient « c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’Homme viendra ».

Comment éviter d’être esclave des idoles de ce monde? En se décidant résolument pour Dieu, comme l’a fait Abraham, et mieux encore la Vierge Marie ; en invoquant jour et nuit la miséricorde de Dieu sur nous et sur l’humanité entière, en comptant sur les secours de la Vierge Marie. Dieu est infiniment bon et ses promesses sont vraies. Comme nous l’avons entendu, la foi, plus précieuse que l’or, nous fait posséder déjà ce que nous espérons, et connaître les réalités d’en haut qu’on ne voit pas encore (Hb 11) Demandons la grâce de vivre par la foi les prémices du ciel, afin d’entrer pleinement dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle qui se préparent. Soyons des mendiants d’amour, des mendiants de sa grâce, et sa miséricorde sera notre rempart.

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