29ème dimanche Ord C

Les textes de ce 29ème dimanche nous montrent l’importance de la prière, et de la prière persévérante. « Il faut toujours prier sans se décourager » car Dieu agit, et il agit toujours en voulant notre bien. Nous, les hommes, nous pouvons agir motivés par un intérêt égoïste, comme le juge de cette parabole. Mais Dieu, non. Il agit toujours pour notre bien. Il ne tarde pas à faire justice « à ceux qui crient vers lui jour et nuit ».

Bien souvent nous nous impatientons, nous nous décourageons, nous doutons même de la bonté de Dieu, voir de son existence, parce que nos prières nous semblent vaines. Mais comment prions-nous ? Le Curé d’Ars disait : « il y en a qui font leur prière comme pour se débarrasser du Bon Dieu… » Or Dieu fait justice à ceux qui crient vers Lui, « jour et nuit ». Jésus lui-même qui est notre modèle se retirait fréquemment pour être dans le silence avec son Père.

Comment tenir dans ce monde corrompu qui nous impose une telle pression ? Par la prière… Elle est l’air pur dont notre âme a besoin pour ne pas s’asphyxier. Jésus combattait le stress provoqué par le péché du monde, par la prière. Nous, à plus forte raison devons-nous combattre le stress lié à notre péché, et au mal qui nous entoure, en priant sans nous lasser. Cela ne veut pas dire réciter continuellement des prières, car nous avons des tâches à accomplir, mais cela veut dire, vivre tout ce qui nous est demandé sous le regard de Dieu, avec Lui, et lui confier ce qui nous habite : nos désirs, nos joies, nos peines, nos erreurs, notre action de grâce… Mais pour en arriver à cette complicité de tous les instants, il faut d’abord s’engager à lui donner un peu de temps, rien que pour lui, chaque jour. Par exemple, en lisant et méditant sa Parole qui nous procure sagesse et discernement ; en récitant le chapelet avec ses mystères ; en faisant une pause silencieuse dans un cœur à cœur avec Lui comme l’enseigne l’école du Carmel.

C’est important pour tenir bon dans la fidélité à ce qu’il nous demande, et c’est important pour hâter la réalisation du dessein de Dieu qui est de sauver le monde. Nous avons un devoir d’intercession, comme le suggère les bras levés de Moïse, car la prière d’un cœur uni à Jésus a beaucoup de puissance. Par contre notre prière se stérilise, quand notre cœur est pris par d’autres désirs qui ne sont pas dans sa volonté, et qui ont pour nom : « impudicité », « cupidité », « méchanceté » ; tout cela blesse la confiance, réveille la culpabilité, et finalement ruine la paix du cœur. C’est pourquoi, nous devons craindre plus que le péché : la duplicité et l’hypocrisie.

La vie ici-bas est un combat contre le mal qui est en nous et autour de nous, un combat contre les puissances adverses, qui veulent à tout prix nous détourner de notre destinée de bonheur et de gloire. Mais Dieu est bon, tendre et miséricordieux, et il est tellement plus grand et plus fort que le mal, et que tous les démons réunis. Ne nous laissons pas détourner de la prière, qui est l’expression première de notre foi et de notre dépendance à Dieu, nous qui sommes pauvres et pécheurs ; la prière est notre première mission, car par elle nous attirons sur l’humanité les miséricordes de Dieu et sa victoire acquise sur la croix, devient notre victoire.

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