Christ-Roi de l’univers A

Jésus est le Roi de l’univers, parce qu’il est Dieu. « tout pouvoir lui a été donné, au ciel et sur la terre ». Mais son pouvoir divin n’est pas à l’image de nos pouvoirs terrestres. Dieu ne s’impose pas par la force mais par l’amour, ce qu’exprime l’image du Bon Berger du Livre d’Ezéchiel. Il veille avec soin sur ses brebis, garant de leur vie, de leur santé, de leur salut : « La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces… » Son action sur la terre est toute de miséricorde. Il n’est pas venu pour juger le monde mais pour le sauver.

Cependant Il est Roi, et l’Evangile nous rappelle qu’il reviendra dans la gloire, et alors, sa royauté sera pleinement manifestée dans le jugement qui sera opéré : une séparation entre les bons et les mauvais, de sorte que les mauvais ne pourront plus nuire aux bons. « Mais qu’est-ce qu’il attend ? » diront certains. Mettons-nous un peu à la place de Dieu. Il est un Père qui aime tous ses enfants, avec un Cœur de Miséricorde, même les plus rebelles… Il fait donc tout son possible pour leur éviter l’enfer. Avant de venir comme juste Juge, il vient comme Roi de miséricorde. Il cherche à éduquer tous ses enfants, par sa parole, par sa grâce, à ce qui est bon : à la douceur, à l’humilité, à un amour comme le sien, de compassion, qui se porte au secours du plus faible, et qui supporte l’ivraie aux côtés du bon grain sachant qu’à son heure, Dieu enverra ses anges… mais avant de châtier les mauvais, il fera tout pour les guérir… croyons-le.

Et puis, une autre question se pose : ne sommes-nous pas tous pécheurs ? Avons-nous tous l’assurance d’être du bon côté ? N’avons-nous pas encore à nous purifier ? Alors, attendons patiemment l’heure de Dieu, en nous convertissant chaque jour davantage. Ne cédons pas à la tentation de faire justice nous-mêmes. Personne ne doit se prendre pour Dieu, en jugeant les autres, ou pire, en se prenant pour les anges du jugement dernier, comme on le voit faire aujourd’hui d’une manière abjecte par les djiadistes, et comme l’ont fait avant eux, d’une autre manière, tous les faux prophètes qui ont sacralisé leur pouvoir temporel, et imposé leur vision de l’unité du genre humain. Le seul pouvoir véritable que nous avons, c’est de nous repentir du mal qui est en nous et qui sort de nous en paroles et en actions qui ne servent pas l’amour ; le seul pouvoir que nous avons, c’est de permettre à notre Bon Roi de nous soigner, de nous guérir, et de régner sur nous pour que nous le servions en servant notre prochain, gratuitement, et sans distinction de langue, de culture, ou de religion.

Quand le Seigneur viendra en juste Juge, il ne nous demandera pas si nous sommes catholiques, il nous demandera ce que nous avons fait du commandement qu’il nous a laissé. « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait ». Sr Emmanuelle du Caire disait : « Nous pouvons toujours accomplir de petites choses avec un grand amour ». Dans le même sens, Mère Teresa disait : «Quand on me dit que les sœurs ne font que de petites choses bien calmement, je réponds que même si elles n’aidaient qu’une seule personne, cela suffirait. Jésus serait mort pour une seule personne, il aurait livré sa vie de la même façon pour un seul pécheur à sauver que pour la multitude » Alors, la dernière question à se poser, c’est : Comment agir avec un grand amour ? En faisant en sorte que nos actions soient faites pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Cela présuppose la prière, qui donne une valeur éternelle à toutes nos actions, et la prière la plus puissante, c’est la Messe: le Saint Sacrifice du Christ. Parler c’est bien, agir c’est mieux. Permettre à Dieu d’agir, à travers nous, c’est encore mieux ! Alors travaillons pour le Royaume qui vient, et que notre vie soit une messe.

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