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2ème dimanche de Carême B

L’épisode de la Transfiguration, fait suite à l’annonce que Jésus fait de sa passion et de sa mort et aussi de ce que ses disciples doivent prendre part à ce mystère de la souffrance. « celui qui ne prend pas sa croix pour marcher derrière moi n’est pas digne de moi » La croix et la gloire vont ensemble. Ce n’est pas par hasard que les trois apôtres qui seront témoins de sa transfiguration seront aussi témoins de son agonie à Gethsémani.

Pierre, Jacques et Jean se rendent avec Jésus sur une haute montagne, le Thabor, et là, Jésus leur donne la grâce d’entrevoir la réalité invisible de sa gloire, comme pour les encourager avant le grand combat qu’ils vont devoir mener lorsque Jésus subira sa passion et sa mort ignominieuse sur la croix. Jésus les met devant l’évidence de sa divinité pour qu’à l’heure de l’épreuve, ils ne perdent pas confiance. Moïse et Elie conversent avec Jésus, attestant qu’il est bien le Messie qu’annonçait la loi et les prophètes. La voix du Père se fait entendre : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ». Autrement dit, Jésus est Celui que nous devons regarder et écouter pour hériter nous aussi de cette gloire. Nous continuons aujourd’hui de regarder Jésus, en regardant l’hostie, et en regardant le pauvre à notre porte; nous l’écoutons en nous nourrissant chaque jour de sa Parole, et en nous efforçant de la mettre en pratique.

Jésus nous a dit avant de monter au ciel: « je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Jésus est vivant et agissant, rien de ce qui nous arrive n’échappe à son regard bienveillant, et si nous écoutons ce qu’il nous dit aujourd’hui par sa Parole vivante, par son Eglise, par ses prophètes, par les événements, nous serons recouvert de sa gloire, comme la nuée a recouvert Pierre Jacques et Jean de son ombre.

Tant que Jésus n’est pas revenu dans la gloire, notre vie reste un temps d’épreuve et de combats. Nous avons tous à l’instar d’Abraham, notre mont Moriah à gravir, mais par la foi nous savons que l’épreuve finit dans l’allégresse. Et il en est ainsi parce que Dieu a pourvu à l’Agneau du sacrifice en livrant son Fils unique pour la multitude. La croix, nul n’y échappe, c’est certain, mais pour ceux qui ouvrent leur cœur au Christ, elle devient « légère à porter », car Il agit, « il intercède » en bon avocat, comme le rappelle St Paul aux Romains.

Acceptons, en ce temps de carême, de prendre le temps de contempler Jésus, là où il se donne à voir: dans l’Eucharistie, mais aussi dans le pauvre ; acceptons de l’écouter, en essayant par exemple de garder chaque jour une parole dans notre cœur. Comme le Seigneur l’a dit par la bouche du prophète Isaïe, elle ne lui « reviendra pas sans avoir produit son effet » (Is 55, 11) c’est à dire sans avoir semé de l’amour en nous et féconder notre âme en vue de la gloire à venir.

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