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Homélie pour le jeudi Saint

Le soir du Jeudi Saint, Jésus fait don aux hommes de sa plus prodigieuse invention : la Sainte Eucharistie. Le moyen qui permet aux hommes de toutes les générations, d’être témoins à la fois du Saint Sacrifice de Jésus qui nous sauve, et de Sa Sainte Présence vivante de ressuscité. Par la Sainte Eucharistie, nous participons au Sacrifice de la croix, et donc à la Présence de Jésus qui nous sauve, en mourant, mais aussi en ressuscitant, et en nous promettant de revenir dans la gloire; cette présence est réelle, tout en étant sacramentelle, cad manifestée au travers de signes (le signe a quelque chose de voilé qui appelle les yeux de la foi); il y a le signe du prêtre qui agit à la place du Christ ; il y a le signe du pain et du vin, qui deviennent par la prière de Jésus, son Corps et son Sang vivant, sa Sainte Présence vivante, qui nous sauve en se sacrifiant pour nous. Encore faut-il que nous y croyions vaiment !

En répondant présent à la Messe, nous témoignons à Jésus de notre foi : nous croyons qu’il vient dans les mains du prêtre, caché sous les apparences du pain et du vin, pour nous sauver du mal et de la mort, pour nous donner son amour afin d’être capable d’aimer comme Lui, tous les hommes quelles que soient leurs origines. En communiant, je dis à Jésus dans mon cœur : « tu te donnes à moi, en retour, je me donne à toi, pour aimer tous ceux que tu aimes ». C’est pourquoi, si l’on m’a fait du tort, je pardonnerai, et si je n’y arrive pas, je confierai à la Sainte Vierge ce pardon : « N-D des douleurs, je t’en supplie, aide-moi à pardonner ».

Si je communie sans croire au mystère, sans y mettre mon cœur, en fermant mon cœur à quelqu’un, je contriste l’Esprit Saint. Je ne dois pas contrister l’esprit Saint. En revanche, si je communie avec un grand désir de m’unir à Jésus, quelle merveille s’accomplit en mon âme ! Pour que la communion opère ses merveilles, je dois la recevoir avec un coeur purifié par la confession mensuelle, et non annuelle. Jésus voit mon cœur ; Il voit ma bonne volonté, et ma communion portera d’autant plus de fruits que je confierai ma faiblesse à Marie.

Demandons à la Vierge Marie de nous donner un ardent désir et une ferme volonté de vivre de Jésus, de le laisser vivre en nous. Il nous donne un autre signe : celui du lavement des pieds, pour que nous comprenions que c’est par l’humilité que nous désarçonnons l’Ennemi. L’Ennemi qui n’est pas le frère ou la sœur que j’ai du mal à aimer, mais le diable. Lavons-nous les pieds les uns aux autres, c’est à dire acceptons les autres tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, acceptons qu’ils puissent avoir parfois un aiguillon qui nous purifient. Que cette communion ne reste pas un acte formel qui ne change rien à notre vie, qu’elle engage notre cœur, qu’elle soit fréquente et non occasionnelle, car sans Lui, nous ne pouvons ni aimer, ni pardonner. Le monde ne changera que lorsque les chrétiens seront vraiment unis, en Jésus, présent dans l’Eucharistie. Aimer Jésus-Eucharistie, est le plus sûr moyen de participer aux Cieux nouveaux et à la Terre nouvelle et de faire advenir la paix promise.

 

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