Nous venons d’écouter dans sa totalité le récit de la Passion selon Saint Marc. On pourrait rester en silence pour se laisser pénétrer du message de la croix, qui est le cœur du message chrétien. La croix c’est l’amour combattu, mais c’est aussi l’amour victorieux jusque dans la mort. La Passion de Notre Seigneur, c’est Dieu qui nous aime d’un amour total et inconditionnel, en donnant sa Vie. Personne ne la lui prend. Il passe par toutes les épreuves qu’un homme puisse connaître : épreuves physiques (il va souffrir et mourir de la tétanisation de ses muscles), épreuves morales (il est assimilé au pire des criminels), épreuves spirituelles (Dans son angoisse il éprouve l’absence de Dieu), et cela pour que plus personne ne se sente abandonné, même au cœur des ténèbres les plus épaisses. Jésus y est avec nous, car il est passé par là. Et il est le Sauveur. Nous pouvons compter sur le secours de sa miséricorde.
Une miséricorde inconditionnelle pour les pécheurs. Autour de lui, il n’y a que des pécheurs, dont certains l’oppressent par leur mauvais coeur, leurs paroles arrogantes, leurs attitudes insolentes, mais Lui reste doux comme l’Agneau. Il ne profère aucune menace à l’encontre de ses persécuteurs : « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. » Cela me fait penser à ces paroles que Jésus a dite à Ste Faustine: « Que l’homme faible et pécheur ne craigne pas de s’approcher de moi, même s’il compte plus de péchés qu’il y a de grains de sable sur la terre; tout sombrera dans l’abîme de mon infinie miséricorde »
En même temps qu’il nous révèle l’abîme de sa miséricorde, il nous révèle l’abîme de la misère humaine. Depuis le péché d’Adam, le cœur de l’homme est devenu faible, ténébreux et inconstant: « Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous ». Quant à la foule qui l’acclamait comme son Roi, voilà que sous la pression de l’autorité civile et religieuse, elle se met à l’insulter et à réclamer sa mort. Pensez-vous que les choses aient changé aujourd’hui ? Non… sous la pression de lois injustes, sous la pression des masses, sous la pression de l’échec ou de l’épreuve, on continue à tourner le dos à Dieu, à mettre en doute sa présence vivante et agissante, à ignorer ses volontés, en se contentant d’une vague transcendance confuse et anonyme. Elle est pourtant si belle la Vérité ! Elle a un nom : Jésus-Christ crucifié ! Seul remède à tous les maux de notre humanité blessée. Son Cœur transpercé est la source de notre guérison, et il s’ouvre à celui qui met en Lui sa confiance, dans la prière. Il s’ouvre en grand à celui qui se confesse régulièrement et communie avec ferveur.
Commentaire (1)
Francine ambrosino says:
30 mars 2015 at 17 h 09 minMerci Père pour cette homélie , vous avez mis le ton ferme et parfois sévère , mais juste ce qu’il fallait car il y avait des pointsimportants à souligner, pour certaines personnes qui ne frequentent pas l’église régulièrement .
J’ai été très émue, et touchée , encore merci.
Francine