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Nous attendons l’Avènement du Jour de Dieu

Nous attendons l’Avènement du Jour de Dieu. C’est le sens profond de ce temps de l’Avent. L’Avènement du Jour « J » de Dieu. En général cette expression « le jour J » désigne un jour déterminant pour notre vie temporelle (l’examen au Baccalauréat, un entretien pour une éventuelle embauche tant attendue, une opération chirurgicale qui prolongerait notre espérance de vie…) Ici c’est le Jour J de Dieu, déterminant pour notre vie éternelle. Il intervient au jour de notre mort et à la fin des temps, dans ce que l’on appelle la « parousie ».

Un 13 octobre 1917, dans un petit village du Portugal, 70 000 personnes rassemblées autour de trois enfants affirmant voir la Sainte Vierge, ont cru ce Jour J arrivé. Le soleil est descendu comme une boule de feu, au dessus de cette foule terrifiée, qui a pensé la fin du monde arrivée. Comment l’apôtre Pierre nous décrit-il ce Jour J du Seigneur ? Il commence par nous affirmer qu’il viendra, même s’il s’avère qu’il tarde, il « viendra comme un voleur ». Et Il nous dit que les cieux seront « enflammés »,  «embrasés », « en fusion ». Comment ne pas faire un rapprochement avec l’événement de Fatima, qui a valeur de signe pour nous, puisque cette foule importante a pensé la fin arrivée. Il faut lire les témoignages de cet événement sans précédent ! Mais ce n’était pas la fin, tout a fini par rentrer dans l’ordre. Le soleil a retrouvé sa place dans un beau ciel bleu, alors qu’auparavant c’était un ciel d’orage et de pluie. Et, faut-il s’en étonner ?, aucune station météorologique n’a enregistré quoi que ce soit.

Pourquoi je vous parle de ce signe ? En quoi nous concerne t-il, aujourd’hui?… Dans cette foule, il y avait beaucoup d’agnostiques, d’incroyants, d’anticléricaux, venus en curieux, pour décrier ces apparitions. Après cette expérience de feu tombé du ciel, c’est comme s’ils avaient été visités de l’intérieur et que les orgueilleux avaient été anéantis et les humbles exaltés. Il n’y avait plus que des croyants, et plus les cœurs étaient loin de Dieu, plus ils demandaient pardon avec des cris et des larmes de repentir. Or que nous dit l’apôtre Pierre : qu’au Jour J de Dieu « tout ce que nous avons fait ici-bas ne pourra y échapper » échapper à quoi, ou plutôt à qui ? Au bras du juste Juge, dont « la nouvelle venue s’accomplit par l’œuvre de l’Esprit-Saint grâce auquel le Christ qui s’en est allé, vient maintenant et toujours de manière nouvelle.» (Jean-Paul II au n°61 de son encyclique sur le Saint-Esprit). Il vient « pour mettre en lumière le péché, le mal, dans le but de rétablir le bien dans l’homme et dans le monde humain, pour renouveler la face de la terre. » (n°67) Et c’est bien ce que suggère l’apôtre Pierre qui nous parle de l’enfantement d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle, où la « justice » habitera. La justice est une vertu qui caractérise la vie en société, la vie sur la terre, et non, la vie « au ciel », où seule la charité demeurera, puisque nous serons comme des anges. C’est aussi cette restauration intérieure qu’annonce le prophète Isaïe de manière métaphorique: « Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance, son bras lui soumet tout » de sorte que « tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ».

Comprenons que la destruction ne vient pas de Dieu, mais du péché. Dieu est la Vie du monde. Il vient pour redonner vie, pour restaurer, pour renouveler toute chose, comme l’explique magnifiquement Jean-Paul II dans son encyclique. Mais comme le Christ, qui vient, ne veut pas agir seul, mais avec son peuple fidèle, il envoie sa Mère, la Reine des prophètes, le nouveau Jean-Baptiste, pour nous avertir, et « rassembler ses agneaux », les apôtres des derniers temps, pour que nous lui préparions le chemin. Comment ? En reconnaissant notre néant et en revenant à Lui de tout notre cœur ; en reconnaissant que ce n’est pas sur nos pauvres forces qu’il faut compter, mais sur Lui, sur ses mérites infinis, afin de pouvoir garder l’espérance dans les ténèbres de ce monde en déroute. Laissons-nous transformer par le Saint-Esprit, par sa Parole vivante, par sa Sainte Présence dans l’Eucharistie, par notre prière avec Marie. Seulement ainsi nous travaillons pour Lui, au salut de tous ; nous lui préparons la route , Lui qui vient avec puissance, pour paître ses agneaux, pour ramener au bercail les brebis égarées, pour guérir leurs blessures, et pour rassembler celles qui ne sont pas encore de son enclos. Quant aux loups qui fuient le bon Berger, il ne sera plus possible pour eux de leur nuire.

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