14ème dimanche TOrd A

« Père, (…) ce que tu as caché aux sages et aux savants tu l’as révélé aux tout-petits » Quelle est donc cette chose que les petits saisissent mieux que les sages ? Est-ce que ce ne serait pas le langage du cœur, le langage de l’amour, de la tendresse. Regardez un nouveau-né : il est sensible au moindre sourire, à la moindre caresse. Les sages et les savants, au sens où l’entend Jésus, ce sont les cérébraux, ceux qui sont trop dans leur tête, et qui à cause de cela, passent à côté des multiples petis signes que leur fait le Créateur. Jésus ne dénigre pas l’intelligence qui est un don de Dieu, et on peut trouver des savants qui sont petits. Einstein, par exemple, disait : « Il y a deux façons de concevoir sa vie. L’une est de croire que les miracles n’existent pas, l’autre est de croire que chaque chose est un miracle. » Einstein avait une intelligence qui ne faisait pas écran à sa foi, parce qu’il était suffisamment simple de cœur pour voir les signes de la tendresse de Dieu dans la belle nature qu’il a faite.
Dieu parle le langage du cœur. Quand il dit « Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos », Dieu parle le langage du cœur, le langage d’une mère qui veut protéger ses enfants des dangers et les mettre en sécurité. Quand il dit : « devenez mes disciples car je suis doux et humble de cœur », qu’est-ce qu’il veut nous dire : « n’ayez pas peur de moi » « Je suis le Roi du ciel et de la terre, parce que je suis Dieu, mais comment je viens à vous : « assis sur un âne », (comme on l’a entendu dans la première lecture) et non pas sur un char d’assaut… Je suis le Victorieux de tout mal, mais ma victoire, je la remporte par la douceur et l’humilité de mon Cœur. »
Jésus est le Prince de la Paix, venu vaincre le mal par l’humilité. Un Jour à venir, les armes de guerre parmi les nations se tairont (c’est le prophète Zacharie qui l’annonce) ; elles se tairont parce que la corruption prendra fin, parce que le cœur de l’homme sera embrasé du feu de l’amour de Dieu qui descendra du ciel sur la terre. Le croyons-nous ? L’espérons-nous ? Nous pouvons hâter cette heure d’une seconde Pentecôte à l’échelle de l’univers : « Venez à Moi » dit Jésus, pour vous réconcilier avec Moi, et retrouver la paix. Sans le Seigneur, sans le secours de son Amour et de son pardon, que pouvons-nous faire de bon ? Rien ! Le bien que nous faisons, c’est Lui qui le fait ; et quand nous nous éloignons de Lui, parce que nous comptons trop sur nous-mêmes, la vie devient un fardeau, car les consolations terrestres ne suffisent pas à combler notre soif d’amour qui est infinie, elles nous rendent juste esclaves des créatures, esclaves de la chair, comme le dit Paul.
Quand Jésus dit : « prenez sur vous mon joug », son joug c’est sa Parole ; cela revient à dire : « acceptez la vérité de ma Parole, et suivez-moi, entrez avec Moi dans la lutte contre le mal, pour en être victorieux avec moi ». Cela suppose d’accueillir Jésus comme le Maître et Seigneur de nos vies, comme notre plus grand ami. Cela veut dire invoquer l’Esprit Saint, appeler Marie son épouse, et se déterminer pour une prière quotidienne confiante et persévérante ; une prière du coeur qui tend à devenir continuelle, parce que l’on veut tout vivre avec Lui ; chaque action, chaque événement. Passer du « je fais ceci » au « nous faisons ceci » ; moi avec toi Jésus. Ainsi le Saint-Esprit nous affermira et nous perfectionnera dans ce langage du cœur qui appartient aux petits et qui fait de nous des corédempteurs avec le Christ.

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