19ème dimanche T Ord

Notre vie sur cette terre est à l’image du lac de Tibériade, calme et paisible à certaines heures et à d’autres, traversée de vents plus ou moins violents qui peuvent déchaîner toutes sortes de troubles, d’angoisses, allant jusqu’à menacer notre santé et notre vie, comme ces calamités que le prophète Elie voit défiler devant lui : Ouragan, tremblement de terre, incendie…
Mais le Livre des Rois nous dit une vérité essentielle : Dieu n’est pas dans ces calamités, au sens où il n’en n’est pas l’auteur, même s’il est vrai qu’il les permet. Le catéchisme de l’Eglise catholique nous le dit : Dieu ne peut provoquer le mal, ni directement, ni indirectement. L’origine de ces choses c’est le péché, la corruption, qui dans l’absolu, est le refus de Dieu, délibéré et en connaissance de cause : c’est le péché des anges devenus démons. La tradition nous parle d’un tiers des anges qui ont fait le choix en pleine conscience, de refuser l’amour de Dieu, de refuser son plan de se faire homme, et de décider de faire la guerre à Dieu et à son merveilleux dessein de salut qu’il a sur les hommes et sur le monde. Mais c’es perdu d’avance pour satan et ses acolytes car Jésus marche sur la mer. Dans la Bible, la mer symbolise l’univers de satan. Jésus marche dessus, sans s’y enfoncer, c’est-à-dire que satan n’a pas de prise sur lui, et nous qui sommes faibles et vulnérables, nous ne pourrons marcher sur la mer qu’en criant vers lui jour et nuit et qu’en tenant la main sa main.
Ici-bas, Dieu est patient et miséricordieux envers l’homme, car sa conscience est obscurcie, ce qui fait que sans s’en rendre compte, il pactise avec le mal, le mensonge, l’orgueil, l’égoïsme, l’impureté, le refus d’aimer, et il ouvre la porte au diable qui met du désordre dans ses agissements, et dans ses relations humaines, et cela a une incidence jusque dans le fonctionnement du monde créé, du cosmos qui n’obéit plus à Dieu mais au diable qui nous parasite en envoyant toutes sortes de fléaux.
Quand des catastrophes se passent, Dieu n’y est pour rien, mais cela doit nous inciter à nous interroger : Est-ce qu’à ma mesure, je fais ce que Dieu me demande, pour que son Esprit d’amour, agisse à travers moi sur les autres et sur le cosmos ? St Paul est triste en pensant à son peuple qui ne veut pas entendre la voix du Christ (2ème lecture) et il est prêt à mourir pour lui. Et nous, chrétiens pratiquants du dimanche, qui ne représentons plus que 2% des baptisés, sommes-nous tristes de cette indifférence envers la Sainte Eucharistie, dont le revers sont ces lois iniques que nos gouvernements font passer, alors que nous nous distrayons sur nos plages? Sommes-nous prêts comme st Paul à donner notre vie pour que la France retrouve sa vocation d’éducatrice des peuples au service de la vie et non de la mort ? Il ne s’agit pas de manifester dans les rues avec violence, il s’agit de donner notre vie à la manière du Christ, dans la prière et le sacrifice, sans entretenir de haine, de colère, ou d’amertume. Cela suppose de nous unir à Jésus, de le suivre au plus près, et de mendier sa miséricorde pour nous et pour le monde.
Depuis que Jésus est monté au ciel, c’est par l’Eglise qu’il nous tend la main. Il nous tend la main en nous invitant à entrer dans sa famille par le baptême, il nous tend la main à chaque messe, pour que nous soyons un avec Lui, il nous tend la main pour nous pardonner, dans le sacrement de réconciliation ; il nous tend la main quand nous nous disposons à la prière, quand nous crions vers lui dans l’épreuve ; et si nous trouvons refuge en Marie, la Mère qu’il nous a donné, le miracle a tout lieu de s’accomplir : l’ouragan qui a traversé un instant notre cœur disparaît pour laisser place à la brise légère de la consolation divine. Entrons dans ce commerce familier avec Dieu et avec son Eglise, avec Marie, et nous serons enveloppés de la Miséricorde divine qui nous justifiera et nous fera travailler à la Vigne du Seigneur, c’est-à-dire à la conversion et au salut d’un grand nombre. Amen.

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