1er dimanche de Carême B

« Jésus vient d’être baptisé ». Il l’a été, non pour lui-même, mais pour nous, en tant que premier-né de l’humanité restaurée. Depuis lors, notre propre baptême nous unit au sien, et nous fait passer avec lui, de la mort à la vie. Notre baptême est la porte d’entrée au Saint-Esprit pour qu’il accomplisse en nos vies son œuvre de salut.
La première lecture tirée de la Genèse est le récit de l’alliance de Dieu avec Noé et ses descendants qui peuplent la terre après le déluge. Ces hommes sont des païens. C’est en vertu de cette alliance, que des personnes qui n’ont pas reçu la lumière de la Révélation judéo-chrétienne et qui ne demanderont jamais le baptême, ont une espérance de salut. Mais comme l’homme blessé n’est capable d’aucun bien sans le secours de la grâce, c’est le Christ qui sauvera ce païen, même s’il n’en prend conscience qu’après sa mort ; et de toute façon, il devra donner son « Amen » au Christ, car sans cet Amen, nul ne peut entrer au Ciel.
Mais nous chrétiens, nous avons « l’antenne » pour saisir la vérité du Christ, par le Saint-Esprit, et pour savourer dès cette vie le bonheur d’aimer Dieu et de savoir qu’Il nous aime, et de pouvoir l’appeler « Abba : Papa ». Le baptême est la voie royale du salut, mais il n’est pas un acte magique comme le suggère l’apôtre Pierre dans la deuxième lecture. Il ne nous transforme pas malgré nous. Nous devons nous engager à suivre le Christ « avec une conscience droite », en consentant à une lutte de tous les instants contre les tentations et les épreuves de l’existence. C’est pourquoi le baptême de l’enfance, pour être fécond, nécessite le renouvellement continuel de notre adhésion au Christ dans le sacrement de l’Eucharistie et de la Réconciliation qui sont les sacrements de notre guérison.
Aussitôt baptisé, Jésus est conduit par l’Esprit au désert, au milieu des bêtes sauvages. 40 jours durant lesquels Jésus est tenté par Satan que la Parole de Dieu présente comme un être bien réel et non comme une figure abstraite et symbolique. Ces 40 jours symbolisent le temps de notre pèlerinage terrestre avant l’avènement en gloire du Christ ; c’est un temps de combat contre les forces du mal. Nous sommes baptisés, communiés et confirmés pour mener ce combat contre les forces du mal qui ont assujetti le monde présent, mais seulement pour un temps. Le démon, Jésus l’appelle « le menteur, le père du mensonge » (Jn 8, 44) Nous remportons la victoire avec le Christ sur tous les démons, intérieurs et extérieurs, si nous prenons les moyens qu’il nous donne pour triompher de leurs pièges et de leur malice, à savoir : quitter nos jugements trop humains, soumis à l’influence du Trompeur, pour embrasser la lumière de l’Evangile : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1, 15) Voilà la valeur sûre : l’Evangile à la lumière du Saint-Esprit et du Magistère de l’Église qui nous en donne les clés de compréhension. Les anges qui servent Jésus, nous servent de la même façon, si nous faisons uns avec le Christ par la prière et l’obéissance à ce qu’il nous dit. Prenons résolument les armes que Dieu nous donne, afin que son Règne vienne et que triomphe sa volonté sainte, sur la terre comme au ciel. Amen

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