2ème dimanche Avent B

La liturgie de ce deuxième dimanche de l’Avent, nous parle du Grand Jour de Dieu qui doit venir. L’évangile nous fait méditer sur la personne de Jean-Baptiste qui annonce Celui qui doit venir en prêchant la conversion. Parce qu’Il vient le Seigneur, il faut se convertir c’est à dire se préparer à le rencontrer. Le Seigneur n’est pas n’importe qui. Il est Notre Créateur, Il est Notre Sauveur qui vient non pas pour nous juger, mais pour nous sauver : « Moi je vous ai baptisés dans l’eau, Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint ».
Le temps de l’Avent est le temps de la préparation de nos cœurs, c’est à dire de notre conversion. La conversion c’est une dynamique de changement intérieur, et dans cette perspective, la personne de Jean-Baptiste est pour nous un modèle. Tous les détails qui nous sont donnés sur sa personne, ont leur importance. Il prêche dans le désert. Vous savez que le désert dans la Bible est le lieu du dépouillement, et du cœur à cœur solitaire avec Dieu : « Mon épouse infidèle, je la conduirai au désert et je lui parlerai cœur à cœur » dit Dieu au prophète Osée (Os 2, 16). Ne soyons pas étonnés de vivre des dépouillements durant ce temps de l’Avent. C’est le Saint-Esprit qui veut nous attirer à Lui. Tous venaient à lui « en reconnaissant leurs péchés », nous dit l’évangile. Se reconnaître pauvre et pécheur est la condition première de la conversion. N’ayons pas peur de confesser notre misère dans la prière, mais aussi au prêtre pour recevoir l’absolution. A travers elle c’est le Seigneur qui nous relève et nous restaure.
« Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture autour des reins » (Mc 1, 6) Ces détails vestimentaires que nous donne l’évangéliste Marc ne sont pas anodins. Ils annoncent le nouvel Elie attendu avant le Messie. (on peut lire dans le 2ème livre des Rois, la même description de la tenue du prophète Elie. (2 R 1, 8) ; Marc nous dit aussi qu’« il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage » : les sauterelles font écho à la huitième plaie d’Egypte c’est à dire à ce temps où le peuple d’Israël était en esclavage et où il s’apprête à être libéré, et le miel fait écho à la terre promise, « pays ruisselant de lait et de miel » selon le livre de l’Exode (Ex 3, 8). Autrement dit, Jean-Baptiste proclame par tout son être, un chemin de conversion qui doit nous faire passer de l’esclavage du péché à la liberté de la terre promise, qui est Jésus : Celui qui est plus fort que Jean-Baptiste et dont il n’est même pas digne de défaire la courroie de ses sandales.
C’est sur le Christ et sur son Evangile que nous devons miser, puisque ce monde est voué à « disparaître » dit l’apôtre Pierre, ce monde au sens de notre terre corrompue par le mal et le péché, (…) « voyez quels hommes vous devez être, pieux et saints, attendant et hâtant le Grand Jour de Dieu ». Nous ne devons pas miser sur ce qui fait marcher ce monde, à savoir l’argent, le pouvoir, le plaisir ; tout cela « disparaîtra avec fracas »… Nous devons miser sur les cieux nouveaux et la terre nouvelle, sur la civilisation de l’amour que le Saint-Esprit prépare avec tous ceux qui veulent bien se convertir. Ne remettons pas à demain notre « oui » à Jésus miséricordieux qui attend notre repentir ; ne remettons pas à demain notre « oui » à l’Église qui attend notre amour en actes malgré l’imperfection de ses membres ; ne remettons pas à demain notre « oui » à Marie qui désire tant nous préparer à voir son Fils. Suivons leurs appels à la prière incessante, à l’humilité( les montagnes abaissées), à la confiance (les ravins comblées), et nous serons consolés par Dieu, dès à présent, et plus encore dans le monde à venir. Amen

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