2ème dimanche de l’Avent B

Le temps de l’Avent nous sensibilise à l’Avènement du Jour de Dieu, où Il viendra avec puissance et majesté pour couronner sa création. Ce que l’on appelle en théologie la « parousie » du grec parousia qui signifie présence. Le 13 octobre 1917, à Fatima au Portugal, 70 000 personnes rassemblées autour de trois enfants, en conversation avec la Vierge, ont cru ce Jour arrivé. Le soleil a quitté son orbite, et comme une boule de feu, est descendu au dessus de la foule, qui s’est jetée à genoux en criant « miséricorde !» Revenons à l’Ecriture, que nous dit l’apôtre Pierre? Il commence par nous affirmer que ce Jour viendra, même s’il tarde, il « viendra comme un voleur ». Il nous dit que les cieux seront « enflammés », «embrasés », « en fusion. Comment ne pas voir dans l’événement de Fatima, un signe avant coureur pour nous avertir que le 2nd avènement du Seigneur n’est pas loin.
Ce signe est particulièrement intéressant, parce qu’il est révélateur, à l’échelle d’une foule, (70 000 personnes ce n’est pas rien) du changement qu’il a opéré dans les cœurs. Dans cette foule, il y avait beaucoup d’agnostiques, d’incroyants, d’anticléricaux, venus pour décrier ces apparitions. Après l’expérience qu’ils ont vécu, il n’y avait plus d’athés ; ils ont été visités de l’intérieur, et leur orgueil a fondu et leurs écailles sont tombées de leurs yeux ; plus les cœurs étaient loin de Dieu, plus ils demandaient pardon avec des larmes de repentir. Or l’apôtre Pierre nous dit qu’au Jour du Seigneur, la terre avec ses œuvres de péché sera dissoute tandis que la lumière du Saint-Esprit révèlera un ciel nouveau et une terre nouvelle, où règnera la justice. La justice est une vertu « terrestre » qui caractérise la vie en société, non la vie « au ciel », où nous savons que seule la charité demeure, puisqu’au ciel nous sommes semblables aux anges, di Jésus. L’apôtre Pierre, comme le prophète Isaïe, et comme Jean-Baptiste dans l’Evangile, annonce une restauration intérieure, une restauration de l’âme. « Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance, son bras lui soumet tout » de sorte que « tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ». Autrement dit le vide intérieur occasionné par les cœurs sans Dieu sera comblé, et l’orgueil des puissants sera abaissé.
Comprenons que toute forme de destruction ne vient pas de Dieu, mais du comportement des hommes pécheurs. Dieu est la Vie ; et Il vient pour redonner vie, pour restaurer, pour renouveler toute chose. Mais nous avons une contribution à donner, celle de pouvoir hâter cet avènement (c’est l’apôtre Pierre qui le dit), en vivant dans la prière et la sainteté. Et pour se faire, nous avons une première de cordée qui est la Sainte Vierge, qui, rappelons-nous, a précipité les temps messianiques à Cana par sa médiation maternelle. C’est pourquoi le Christ envoie sa Mère, Reine des prophètes, nouveau Jean-Baptiste, pour nous avertir que le Seigneur compte sur nous, pour hâter avec elle, le ciel nouveau et de la terre nouvelle.
Qu’avons-nous à faire ? Pierre le dit : « faites tout pour que l’on vous trouve sans tache, ni défaut, dans la paix ». Autrement dit : reconnaissez votre misère et revenez à Lui de tout votre cœur ; ne vous appuyez pas sur vous-mêmes, sur vos forces naturelles, sur vos seules capacités humaines, mais appuyez-vous sur les mérites infinis du Christ, appuyez-vous sur sa grâce, en confessant vos péchés au prêtre, en vous nourrissant du Pain de Vie, en priant avec Marie, et en vous efforçant d’être bon et miséricordieux, comme l’est notre Dieu avec nous. Ainsi permettons-nous au Saint-Esprit de nous transformer, de travailler à travers nous au salut du monde, de hâter l’heure du couronnement de la rédemption, et d’être prêt quand Il viendra « paître ses agneaux », « ramener au bercail celles qui sont égarées, rassembler celles qui ne sont pas encore de son enclos, et mettre les loups hors d’état de nuire. Préparons le chemin du Seigneur, et ne remettons pas à demain la conversion que nous devons vivre aujourd’hui. Amen

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