30ème dimanche TOrd A

On entend parfois dire que le Dieu de l’Ancien Testament est le Dieu tout-puissant, sévère, et vengeur, tandis que celui du Nouveau Testament est bon et miséricordieux. On ne peut pas dire cela, car Dieu se révèle dès le livre de l’Exode comme le Dieu de tendresse et de miséricorde (Ex 34, 6) et le passage que nous avons entendu en 1ère lecture ne dit pas autre chose: « Moi je suis compatissant » dit Dieu à Moïse. Et il commande aux hommes d’en faire autant, d’avoir soin de l’étranger, de la veuve, de l’orphelin, d’avoir le sens du partage, du secours à apporter à celui qui est dans le besoin.
En revanche, ce que le Christ apporte de nouveau par rapport à l’Ancienne Alliance, c’est que par son incarnation, sa mort et sa résurrection, il réconcilie l’homme avec Dieu et contribue à ce que les deux commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain, deviennent indissociables. On demande à Jésus, quel est le grand commandement de la loi, et il en énumère deux: Le premier tiré du Deutéronome qui concerne l’amour envers Dieu qui doit jaillir de tout l’être, le deuxième, tiré du Lévitique (19) qui concerne l’amour du prochain « qui lui est semblable ». En Jésus-Christ, je ne peux plus dire que j’aime Dieu si je n’aime pas mon prochain. Et je n’aime pas vraiment mon prochain, si je n’aime pas Dieu d’abord. Car Il est la source qui guérit le cœur de l’homme de son égoïsme et de son orgueil. Une civilisation qui se bâtit sans Dieu est une civilisation orgueilleuse vouée à l’échec, pour ne pas dire au chaos.
Car seul Jésus est capable de nous rendre libre. Il est l’Unique Sauveur. Sans Lui, l’homme reste esclave de ses pentes naturelles désordonnées que sont l’esprit de domination, la colère, la luxure, la cupidité, l’envie… Nous ne pouvons pas nous en sortir tout seul. Nous avons besoin que notre cœur s’ouvre à la grâce ; et la grâce passe par la prière avec Marie, par le sacrement du pardon et par la Sainte Eucharistie: Tout cela pour aimer Dieu et le prochain du même amour, qui est l’amour du Christ qui donne sa vie pour ses amis.
Les gens de Thessalonique sont donnés en exemple par St Paul parce qu’ils illustrent cet amour de Dieu et du prochain. St Paul relève 3 attitudes fondamentales que nous pouvons suivre : 1. Ils ont accueilli avec joie la Parole, au milieu des épreuves 2. Ils se sont détournés des idoles, des faux dieux, on dirait aujourd’hui des passions qui prennent une place démesurée dans notre cœur. 3. Ils attendaient le Christ qui doit venir dans la gloire. Savez-vous que si nous vivons la messe avec le cœur, nous adoptons ces trois attitudes fondamentales qui sont signes du véritable amour : nous accueillons la Parole avec joie au cœur des épreuves, nous redonnons à Dieu la première place, et nous attendons comme des amoureux sa venue dans la gloire, en ayant souci du petit, du faible, de la veuve et de l’orphelin. En ce jour où s’achève la 1ère session du synode sur la synodalité, demandons pour l’Eglise la grâce qu’elle entraîne les chrétiens et le monde à aimer Dieu et le prochain comme il nous aime.

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