32ème dimanche TOrd A

Ne soyez pas abattus comme ceux qui n’ont pas d’espérance, nous dit St Paul dans sa 1ère lettre aux Thessaloniciens. Dans les épreuves, le découragement nous guette tous, et les épreuves, personne n’y échappe, car le monde présent est un monde assujetti aux puissances des ténèbres. Par contre on peut faire en sorte que l’impact des épreuves garde notre espérance intacte. Pour cela, il faut s’approprier la victoire du Christ, cad dire « oui » à sa grâce et être tendu vers son retour glorieux. Le chrétien est l’homme de l’espérance dans la mesure où il est chargé d’huile, l’huile de l’Esprit de Jésus, l’huile de la sagesse, qui lui fait mettre toute sa confiance en Dieu, plus que dans les hommes. La première lecture nous rappelle que quand on cherche Dieu, il vient à nous, il devance nos désirs, il nous inspire dans sa sagesse.
Tout passe ; les hommes passent ; les institutions passent, les civilisations passent, parce qu’elles sont sujettes à la corruption, aux manœuvres du diable. Seul Dieu demeure. Dieu et son épouse fidèle, l’Église qui a reçu promesse d’éternité parce qu’elle est animée par l’Esprit. Non pas l’Eglise des scandales et des compromissions, mais l’Église qui sanctifie le peuple de Dieu. Le monde que nous connaissons dominé par la négation de Dieu va passer avec sa tour de Babel, avec sa culture de mort, avec ses lois iniques qui ne respectent plus l’homme créé à l’image de Dieu. « Au milieu de la nuit » où la foi s’est endormie, « un cri retentit : Voici l’Epoux qui vient ! Sortez à sa rencontre ! » Il vient le Seigneur ! Il vient éteindre l’incendie de ce monde de violence, de mensonge et de corruption, Il vient, par le souffle de son Esprit.
C’est l’espérance que nous apporte la Révélation. Nous devons scruter l’horizon de ce qui se prépare : la civilisation de l’amour et de la paix qui doit venir avec la Manifestation glorieuse du Seigneur, et nous ne nous découragerons pas. Comme on le voit dans l’Evangile, Dieu est l’Epoux qui vient, et nous sommes l’Epouse endormie. Il vient pour nous unir à Lui, c’est-à-dire nous immerger dans son Amour. C’est le sens chrétien à donner à notre mort, mais aussi à la restauration universelle qui doit advenir à la fin des temps, par sa Venue Glorieuse (Ac 3, 20), que chrétiens, juifs et musulmans attendent. Ne soyons pas de ceux qui sont insouciants et qui n’alimentent pas leur lampe. Notre sainteté à venir en est l’enjeu. Certes c’est l’affaire de Dieu, mais c’est aussi notre affaire car nous pouvons tourner le dos à la grâce.
Nous devons être prêts pour le grand Jour de Dieu, en ayant toujours notre huile, qui est l’Esprit du Christ, sa lumière, sa sagesse, sa force. Vous avez entendu : « Celui qui la cherche ne se fatiguera pas: il la trouvera assise à sa porte. » Ce n’est pas le fait d’être inscrit sur un registre qui nous garantit le salut, mais d’être en état de grâce, c’est-à-dire rempli du Saint-Esprit. L’huile du Saint-Esprit se donne à qui la demande. Avons-nous une prière au Saint-Esprit à travers laquelle nous nous en remettons chaque jour à Lui ? Je vous en propose une, toute courte, facile à retenir, en sachant que le Saint-Esprit se donne à nous d’autant plus volontiers que nous avons pris Marie chez nous, Marie, qui enfante spirituellement les enfants de Dieu qui se confient à sa médiation maternelle. Voici cette prière toute simple : « Viens Esprit Saint, Esprit d’amour et de paix, sois l’hôte de mon cœur, viens par la puissante intercession du Coeur immaculé de Marie, ton épouse bien-aimée. Amen Disons cette invocation avant chaque communion, disons-là avant chacune de nos actions et nous hâterons le renouvellement de nos cœurs, de l’Eglise et du monde.

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