3ème dimanche Avent C

La joie est le thème des lectures de ce 3ème dimanche de l’avent : « réjouis-toi, tressaille d’allégresse, fille de Jérusalem » clame la 1ère lecture; « soyez toujours dans la joie » clame st Paul; quant à l’évangile, il se termine par cette phrase : « Par ces exhortations, il annonçait au peuple la Bonne nouvelle. » La raison principale de la joie à laquelle nous sommes invités, c’est cette Bonne nouvelle du salut qui nous est annoncée par Jean-Baptiste, que St Paul reprend à son compte, et que tout disciple ami de Jésus doit avoir au cœur et aux lèvres, puisque nous sommes toujours dans l’attente de sa venue en gloire qui apportera au monde son fruit de justice et de paix.
La principale recommandation qui nous est faite est de ne pas craindre : « Tu n’as plus à craindre le malheur, dit le prophète Isaïe, le Seigneur est en toi » « Le Seigneur est proche, dit st Paul, ne soyez inquiets de rien, mais en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, alors la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. »
Autrement dit c’est la prière, et la prière confiante (pénétrée d’action de grâce), qui ouvre les écluses du ciel et donne fécondité à notre vie, et donc nous prépare à sa grande venue dans la gloire. Et la grande prière pénétrée d’action de grâce par excellence, c’est celle qui rassemble les chrétiens depuis 2000 ans, le dimanche, jour de la Résurrection du Christ, c’est l’action de grâce du Christ au Père, c’est son Saint Sacrifice, gage le plus sûr de notre paix présente et de notre joie à venir quand il viendra dans sa gloire.
Bien sûr, ce ne sont pas nos pratiques extérieures, même régulières, qui nous garantissent cette paix et cette joie, mais notre désir sincère d’aimer le Seigneur de tout notre cœur, en nous efforçant de conformer notre vie à sa Parole. C’est le sens qu’il faut donner à toutes les recommandations de Jean-Baptiste : Que devons-nous faire pour que le Christ vienne et fasse sa demeure en nous ? il nous faut respecter Dieu et avoir un grand désir de lui plaire, en refusant de générer de l’injustice, en refusant de pactiser avec le mensonge et la fausseté. Bien sûr il est difficile d’être saint quand on est pécheur, mais il est toujours possible de désirer le devenir, en mettant avant tout sa confiance dans la grâce de Dieu qui est toujours là si on la réclame, en invoquant les secours de Jésus, de Marie, de l’Esprit.
Prenons la résolution de prier davantage en recherchant la volonté divine. Posons dans cette même volonté divine des actes concrets car Jésus veut passer par nous pour répandre sa miséricorde. Ainsi nous ne perdrons pas notre temps en paroles vaines ou en actions purement humaines ; nous laisserons Dieu agir à travers nous et le fruit de cela, c’est la joie « Gaudete » une joie toute intérieure, une joie en Dieu qui brûle notre cœur.

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