4ème dimanche Carême B

Dans les récits de la Bible, dans l’Histoire Sainte, chaque fois que le peuple de Dieu s’est détourné de son Seigneur, chaque fois qu’il a profané son sanctuaire, piétiné sa loi, il s’en est suivi des malheurs comme ces morsures de serpents au désert ou comme la déportation à Babylone du peuple juif sous le règne de Nabucodonosor. Cependant ces malédictions ne sont jamais définitives dès lors que les hommes reviennent à Dieu, reviennent à sa loi de vérité et d’amour, et se détournent de leurs péchés, car notre Dieu est un Dieu de miséricorde.
Mais l’endurcissement dans le péché réclame purification et réparation. Ce que nos élus viennent de faire en inscrivant le droit de tuer l’enfant à naître dans la constitution française est une forme de profanation, car la France n’est pas n’importe quel pays, elle est la Fille aînée de l’Église. Jésus a parlé de la vocation spéciale de la France à de nombreux saints, par exemple à ste Maryam de Bethléem, une petite sainte palestinienne carmélite, canonisée par le pape François, et il lui a dit cette parole étonnante : « La France est le centre de mon Cœur ».
Cette mesure qui vient d’être votée va avoir des répercutions concrètes qui transperceront un peu plus le Cœur de Jésus et entraîneront de nouvelles persécutions contre ceux qui ont encore une conscience. Mais, bonne nouvelle qui doit nous garder dans l’espérance et même nous mettre en joie : nous savons comment triompher de ces ténèbres, nous avons le remède, le seul vraiment efficace: croire en Jésus-Christ ! « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé… » Il ne s’agit pas seulement de croire avec nos neurones, comme on croit que le soleil brille où que la pluie mouille ; cela, le démon en est capable ; le démon sait que Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur, mais il ne croit pas en Lui, au sens de la vraie foi qui est adhésion d’amour.
Le démon ne peut regarder Jésus en croix, car c’est là la plus belle preuve de son Amour. Celui qui croit, c’est celui qui est capable de contempler Jésus crucifié, et qui, à l’heure de la tentation, se souvient que Jésus a versé tout son sang jusqu’à la dernière goutte pour lui par amour ; celui qui croit embrasse la croix, en disant : « Jésus, donne-moi la grâce de te consoler plutôt que de transpercer à nouveau ton Cœur ». Et si par malheur il est tombé, celui qui croit garde confiance, car c’est pour les pécheurs qu’il a donné sa vie. Le don de sa miséricorde qui nous sauve est gratuit : « c’est bien par grâce que vous êtes sauvés » nous rappelle st Paul, mais comme l’amour ne s’impose pas, Dieu attend notre « Amen » à sa grâce qui nous sauve. Cet « amen » c’est le « oui » donné à la prière, le « oui » donné aux sacrements, particulièrement au baptême, à la Sainte Eucharistie (son Saint Sacrifice rendu présent) et au sacrement de réconciliation ; au final, c’est aussi le « oui » donné à son Commandement d’amour.
Consolons le Cœur de Jésus, réparons le mal avec lui par notre conversion quotidienne, intercédons pour la France dont les élites ne savent pas ce qu’ils font. Jésus a aussi parlé de la vocation de la France à un martyr vietnamien, Marcel Van, mort à 31 ans dans un camp d’internement. Il lui a dicté la prière suivante en lui demandant de la dire pour la France, et de la transmettre aux français pour qu’ils la disent. Une prière qui appelle la miséricorde de Dieu sur nous et que je vous invite à dire avec moi : « Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen »

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