5ème dimanche Carême A

Depuis plusieurs dimanches, nous est rappelé le sens de notre baptême: Nous avons eu la Samaritaine avec le don de « l’eau vive jaillissant en vie éternelle » ; nous avons eu dimanche dernier, Jésus « la lumière du monde » qui guérit l’aveugle de naissance, et aujourd’hui, la résurrection de Lazare où Jésus se présente comme « la résurrection et la vie ».
L’eau, la lumière, la vie, sont les symboles du baptême ; le baptême est le sacrement qui nous plonge dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ ; nos pauvres corps sont voués à la mort à cause du péché, mais ils renaîtront à la vie par l’Esprit de Dieu qui nous est donné. Nous ne ressusciterons pas comme est ressuscité Lazare qui a connu deux fois la mort; quand nos corps ressusciteront, ce sera pour ne plus jamais mourir ! « On ne meurt qu’une fois, après quoi vient le jugement » dit l’épître aux hébreux, ce qui exclue la théorie de la réincarnation que nous voyons resurgir dans le courant du Nouvel-âge.
La résurrection de Lazare, qui est un retour à la vie présente après une mort clinique évidente, a une valeur de signe, pour accréditer l’autorité de la parole de Jésus, qui est à peine croyable : «  Moi Je suis la Résurrection et la Vie, Celui qui croit en Moi, même s’il meurt vivra ; et celui qui vit et croit en Moi ne mourra jamais. » Pour que les hommes adhèrent à ces paroles à peine croyables, Jésus accomplit un signe prodigieux qu’aucun prophète n’a jamais accompli: redonner vie à un corps dont la décomposition a déjà commencé depuis quatre jours.
Quand Jésus pleure son ami Lazare, c’est l’Homme-Dieu qui pleure ; c’est sa nature humaine pleine d’affection pour son ami, et c’est sa nature divine, qui n’a jamais voulu – de sa volonté créatrice – la mort de l’homme ; au contraire, Il est venu nous en délivrer. Et il nous en délivre par la foi en Lui, Vrai Dieu et Vrai Homme. Cela suppose de l’écouter, de mettre notre confiance en ses Paroles de vie, d’amour et de miséricorde. En pleurant sur Lazare, Jésus pleure sur la mort de ceux qui ne veulent pas l’écouter, comme il a pleuré sur Jérusalem. Dieu ne veut pas le mal, la preuve, en Jésus-Christ Il est venu le vaincre, à la racine.
«  Moi Je suis la Résurrection et la Vie, quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais, crois-tu cela ? » Marthe est bien loin de tout comprendre, comme nous, du reste, mais elle écoute son cœur plus que sa raison : « oui, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu… » Alors, quand le cœur est ouvert, tout devient possible, Dieu nous offre un avenir, et un avenir éternel. C’est le sens du baptême que nous avons reçu, que beaucoup vont recevoir la nuit de Pâques ; notre baptême est actualisé à chaque Eucharistie que nous vivons avec amour, le cœur bien disposé, c’est à dire ouvert à ce brasier ardent de la miséricorde divine. Que Marie nous aide à grandir toujours plus dans la foi confiante des petits et des humbles.

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