5ème dimanche Pâques B

« Je suis la vraie Vigne » dit Jésus. Quand les viticulteurs taillent leur vigne, il se produit une coulée de sève, et l’on dit que la vigne « pleure »… Le Seigneur a été blessé à cause de nos fautes. Et de son Cœur transpercé a jailli l’eau et le sang qui symbolise cette sève, cette source de vie, qui nous apporte la guérison. On l’appelle la grâce. Elle est communiquée aux hommes de manière privilégiée à travers les 7 sacrements de l’Eglise.
« Moi je suis la Vigne, vous êtes les sarments ». Une manière de souligner combien la communion avec le Christ est une question vitale, si nous voulons porter du fruit qui demeure en vie éternelle. « Demeurez en Moi comme Moi en vous » dit Jésus. Combien de fois il répète le verbe « demeurez »! Nous devons demeurer unis au Christ, pour que la sève de la grâce, le Saint-Esprit, nous imprègne et nous transforme afin d’être prêts pour le Royaume qui doit commencer sur cette terre en un Règne de justice, de paix et d’amour, parce que les cœurs seront remplis du Saint-Esprit qui rend les relations justes et harmonieuses ; plus de violences, plus de mensonges, plus de corruption ni de compromissions mais uniquement des fruits qui demeurent en vie éternelle!
Demeurer en Jésus, c’est croire en lui, c’est mettre notre confiance en Lui, en sa Présence vivante et agissante; cela veut dire le chercher là où il est, quémander sa grâce, sans douter de sa Bonté et de son agir à notre égard. Il nous aime et il attend notre réponse, à savoir si nous allons prendre en considération les trésors qu’il nous laisse : sa Parole, ses commandements, ses sacrements, ses pauvres… et si, par faiblesse, le mal nous atteint, nous savons qu’il peut servir à notre salut et au salut de la multitude si nous nous en remettons à lui avec confiance et repentir.
La taille de la vigne, c’est l’épreuve qui blesse, qui fait pleurer, pas pour détruire, mais pour donner plus de vie, pour fortifier, pour embellir, à condition que le sarment reste uni au cep; s’il s’en détache, pensant trouver son bonheur par lui-même, il se dessèche et meurt. Dieu n’est jamais responsable de notre malheur, ce sont les péchés du monde qui introduisent un dysfonctionnement dans l’agencement du cosmos provoquant toutes sortes de catastrophes et d’injustices (la justice immanente); toute douleur est un appel à se rapprocher de Dieu, et non à le juger ou à s’en détacher, car le Seigneur est notre secours et c’est Lui qui nous console.
L’Eucharistie qui nous est proposée chaque dimanche, est cette vigne véritable pressée au pressoir de la croix pour que nous ayons la Vie en abondance, pour que nous portions un fruit qui demeure au delà de notre mort. La messe, c’est le Christ crucifié et ressuscité qui nous donne part à sa Vie divine, à sa Vie éternelle. C’est le plus grand cadeau que nous puissions recevoir, car c’est le gage le plus sûr de notre résurrection à venir, si bien-sûr, nous demeurons en Lui, et que ses paroles demeurent en nous. Alors ne nous laissons pas détourner par le courant des pensées vaines de ce monde qui sont générées par l’amour de l’Argent et par l’orgueil, mais demeurons en Lui, que ses paroles demeurent en nous, nous avons entendu sa promesse : demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous » . Amen

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