« Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole dit Jésus ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et chez lui nous nous ferons notre demeure ». Au temps de l’Eden, c’est à dire avant le temps de notre monde déchu, l’homme et Dieu vivaient en amitié, mais le péché que le démon a suscité nous a fait perdre cet état primordial d’intimité avec Dieu. C’est pourquoi Dieu, après avoir envoyé ses prophètes, est venu lui-même en son Fils, pour opérer la rédemption du monde, c’est à dire le  restaurer encore plus beau qu’avant.

Mais nous ayant créés à son image, il nous a jugé digne d’avoir une part active à son oeuvre. Il ne nous a rien demandé pour nous créer, mais il nous veut solidaires de son oeuvre de salut. Pour cela, il a envoyé le Saint-Esprit qui vient frapper à la porte de nos cœurs sans jamais en forcer l’entrée. Il entre que si nous lui ouvrons la porte. Il ne l’ouvrira pas pour nous, car l’amour ne s’impose pas. Par contre il nous donne le mode d’emploi pour ouvrir cette porte, c’est de se décider à aimer Jésus en gardant sa Parole. « si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole » 

La Parole vivante de Dieu, c’est Jésus lui-même. Il faut donc l’écouter cette parole, s’y attacher, comme on s’attache à quelqu’un. Nos frères évangéliques ont quelque chose à nous apporter à ce niveau là. Car ils l’aiment cette Parole, souvent plus que nous catholiques. Mais nous catholiques nous avons la richesse de l’enseignement de l’Eglise, avec sa Tradition vivante, à travers lequel Jésus nous éclaire sur sa volonté pour aujourd’hui. Dans cet épisode des Actes des Apôtres, nous voyons que des divergences d’opinions surgissent inévitablement. Pour savoir où est la vérité, nous avons Pierre et les apôtres, c’est à dire le pape et les évêques unis à lui : le Magistère de l’Eglise. « ceux qui vous écoutent, m’écoutent » dit st Luc. C’est un repère stable pour nous dans la confusion actuelle. « le Saint-Esprit et nous-mêmes avons décidé… » Le catéchisme de l’Eglise catholique, de même que les exhortations apostoliques du pape sont une bonne source pour connaître la volonté de Dieu.

Garder la Parole du Seigneur, c’est faire comme Marie qui repassait tout ce qui concernait son Fils dans son cœur. Nous n’y arriverons pas sans elle, sans nous mettre à son école ; l’école de Marie, c’est l’école du Rosaire. Petit évangile en miniature disait Jean-Paul II. (C’est le mois de Marie, profitons-en pour le reprendre si nous l’avons laissé) Le fruit béni de cette sainte compagnie qu’est la prière avec Marie, c’est la paix que Jésus nous laisse, que Jésus nous donne.  Il ne nous la donne pas comme le monde. La paix du monde est fonction des circonstances extérieures : il faut que tout aille bien. La paix qui vient d’en haut est indépendante des circonstances, car elle ne procède que de la consolation que Dieu nous donne par Marie, dans la prière. Alors cultivons-la pour traverser les épreuves inévitables et croître sans cesse dans la foi, l’espérance et l’amour.