7ème dimanche de Pâques

Cette prière de Jésus : « Père qu’ils soient uns, pour que le monde croie que tu m’as envoyé », Jésus l’adresse à son Père avant d’entrer dans sa passion, ce qui en révèle toute l’importance. L’unité de l’Eglise et de la famille humaine est chère au cœur de Dieu et fait parti de son dessein de salut. Le Saint-Esprit en est le Maître d’œuvre, et pour cause : il est l’Amour qui unit le Père et le Fils, et dont la mission est d’unir les hommes au Christ, pour qu’ils soient unis les uns aux autres.
Jésus est monté physiquement au ciel, pour inaugurer son règne dans les cœurs par le Saint-Esprit qui achève toute sanctification. Le Saint-Esprit nous rend saints, comme Lui-même est Saint. Il restaure notre unité intérieure en nous unissant au Père et au Fils, afin de contribuer à l’unité de tout le genre humain. Penser pouvoir bâtir cette unité du genre humain en s’affranchissant de Dieu est un rêve illusoire car c’est oublier que notre intelligence humaine est obscurcie, assujettie même à la malice du démon. La vérité c’est qu’il n’y a pas d’unité, pas de paix possible sans que « l’Esprit et l’Epouse disent : viens ! » (Ap 22, 17) car au final, c’est par la seconde venue du Seigneur, dans le Saint-Esprit, que l’unité se fera parce que Dieu sera tout en tous. Voilà pourquoi nous crions « Maranatha » à chaque eucharistie !
Dans la 1ère lecture, nous voyons Etienne rempli du Saint-Esprit, rendre témoignage à la vérité, en la proclamant sans peur pour sa vie. Le Saint-Esprit bannit la peur et soutient notre foi et notre espérance jusqu’à nous faire entrevoir le ciel et la gloire de Dieu. Mais non sans persécutions, des persécutions qui peuvent conduire à la mort. Mais quelle mort ! Etienne est devenu un autre Christ. Son cœur est tellement pacifié, que sa propre mort, il la vit en douceur, malgré la violence de ses agresseurs. Le Saint-Esprit a divinisé Etienne, de sorte qu’il devient à la parfaite ressemblance du Christ. Maltraité, il s’en remet à Dieu en demandant miséricorde pour ses bourreaux : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché ». Ce pardon inconditionnel est le signe extérieur d’une vie entièrement christifiée et divinisée.
Cette sainteté nous fait-elle peur ? Pour ma part, je vous avoue que oui. C’est pourquoi j’ai besoin de prier davantage le Saint-Esprit. Mais les mots de l’Apocalypse me rassurent : nulle part, il est question d’actions héroïques ou d’exploits acétiques. Les portes du ciel s’ouvrent à ceux qui lavent leurs vêtements dans le Sang de l’Agneau. L’essence de la sainteté n’est pas dans nos actions extérieures, mais dans notre rapport à Jésus Crucifié. Les saints sont ceux qui ont l’humilité de laver leurs vêtements à la source du Cœur miséricordieux du Seigneur. Coeur qui nous est grand ouvert dans les sacrements de réconciliation et de l’Eucharistie. Demandons à Marie de nous obtenir ses propres vertus qui attirent tant la venue du Saint-Esprit : surtout son humilité et sa charité ; qu’elle nous ouvre le cœur en grand et que le Saint-Esprit qui vient avec puissance, accomplisse ses merveilles en nous.

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