Tandis qu’Il les bénissait, Il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Curieusement, cette séparation ne laisse pas les disciples dans la tristesse, au contraire… « Ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. Et ils étaient sans cesse dans le temple à bénir Dieu. » D’où leur venait cette joie ? Sinon de l’Esprit qu’ils ont reçu, et qui est à l’œuvre dans leur cœur. Rappelons-nous… à la résurrection, il souffla sur eux en disant : « recevez l’Esprit Saint » et parce qu’ils sont fidèles à la grâce reçue, ils en recevront une mesure plus grande à la Pentecôte. « A celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance » (Mt 25, 29) Dieu donne à celui qui a le cœur ouvert par la vertu d’humilité et qui cherche la vérité. Les apôtres sont dans la joie aussi à cause de l’espérance qui les habite, en raison de la promesse que leur a faite Jésus : « vous allez recevoir une force celle de l’Esprit Saint, et vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre. » (Ac 11) et dans l’évangile : « demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. Voilà le motif de leur joie : la foi en ce qu’ils ont reçu et l’espérance dans les promesses que le Seigneur leur a faites.
Depuis la Résurrection du Christ, c’est toujours cela qui anime l’Eglise : Les chrétiens vivants savent que le Christ s’est offert une fois pour toute par sa mort et sa résurrection « pour enlever les péchés de la multitude », ils mettent leur foi dans ces paroles de vie, et ils savent qu’il « apparaîtra une seconde fois pour le salut de ceux qui l’attendent. » (Hb 10) Ils ne manquent d’aucun don de la grâce, ceux qui attendent le Seigneur qui vient, dit st Paul. On attend Le Seigneur qui vient, en veillant dans la foi, avec Marie, l’Epouse de l’Esprit, Celle qui rend l’action de l’Esprit irrésistible. Marie nous invite plus que jamais, en ces temps d’hypertension mondiale, à tenir bon dans la prière, à l’imiter dans sa charité empressée, et elle nous promet qu’à la fin son Cœur immaculé triomphera, et qu’un temps de paix sera donné au monde. »
Ce règne de paix, nous le désirons tous, et nous pouvons en hâter l’avènement, par notre foi, notre espérance et notre charité, qui grandissent à l’école de Marie. « Est-ce maintenant que tu rétabliras la Royauté en Israël ? » demandent les apôtres, sachant que c’est à travers ce Règne du Roi-Messie que la paix, s’établira sur toute la terre. Jésus leur répond : « il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixé de sa propre autorité » (Cela veut bien dire que ce règne de paix viendra, à l’heure fixée, que le Père seul connaît) « mais vous allez recevoir l’Esprit Saint qui fera de vous mes témoins ». Puissions-nous être remplis de cette espérance et ainsi attirer sur nous le don de Dieu à la mesure de notre désir. Vous connaissez cette anecdote du pape Jean XXIII : Après son élection, un ami lui dit : « Comme ta charge doit être lourde ! » Et Jean XXIII de lui répondre : « C’est vrai, le soir quand je me couche, je pense, Angelo, tu es le Pape… et j’ai du mal à m’endormir ; mais après quelques minutes je me dis, Angelo, que tu es bête ! le responsable de l’Église, ce n’est pas toi, c’est le Saint-Esprit ! Alors je me tourne de l’autre côté et je m’endors… ». Ayons cette même confiance dans le Saint-Esprit et soyons de ceux qui l’attendent avec foi, espérance et amour.