dimanche des Rameaux A

Aujourd’hui, Jésus entre solennellement dans la Ville Sainte à dos d’âne, deux ânes, une mère et son petit qui ne lui appartiennent pas, et qu’Il emprunte pour l’occasion. Il n’y entre pas à cheval, comme les riches et les puissants de son époque… Il vient à dos d’âne… L’âne est le signe de l’humilité de ce Roi qui « annoncera la paix aux nations et dont l’empire s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre ».
L’empire de ce Roi humble et pauvre n’a qu’une seule règle de vie : l’amour et la miséricorde, c’est pourquoi la paix y règne partout. Une paix qui n’est pas liée à une abondance de biens, mais à l’Amour de ce Roi pour ses sujets, et au Don qu’Il leur fait de sa Vie, qui les délivre de l’emprise du malin. Par sa mort et sa résurrection, il inaugure une humanité nouvelle dont il est le Premier-né, et par l’Esprit qu’Il nous envoie, il nous fait vivre de sa Vie pour que nous lui ressemblions dans sa douceur et son humilité, au cœur d’un monde encore enténébré. Mais ce monde va passer, avec sa violence, sa corruption et ses calamités, et un jour prochain, beaucoup lèveront les yeux et se frapperont la poitrine comme le centurion romain, disant: « Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu ».
Nous pouvons hâter cette heure de miséricorde en le suivant de très près, à la manière de ces ânes qu’il emprunte, où Il peut asseoir sa souveraineté parce qu’ils sont docile et se laissent conduire. Ce n’est pas toujours le cas ; souvent les ânes n’en font qu’à leur tête. Nous leur ressemblons. Heureusement les épreuves de la vie nous apprennent l’abandon et le lâcher prise, qui donnent à notre vie sa vraie fécondité. Apprenons à nous en remettre à Dieu en toute circonstance, car Il est un bon Père, et travaillons à l’avènement de ce bonheur universel qu’il nous promet si nous l’accueillons en faisant de notre cœur son Trône. Permettons-lui de régner plus pleinement en nous par son Esprit qui agit à travers la prière, l’écoute amoureuse de sa Parole, et notre humble obéissance à faire tout ce qu’il nous dit. Nous serons alors de vrais enfants de Dieu, artisans de sa paix, et nous participerons, avec Marie, au triomphe de Sa Miséricorde.

Poster un commentaire