Dimanche des Rameaux

Aujourd’hui, Jésus entre solennellement dans la Ville Sainte à dos d’âne, un âne qui ne lui appartient pas, qu’Il emprunte pour l’occasion. Il n’y entre pas à cheval, ni sur un char, comme les riches et les puissants de son époque… Il vient sur un âne… accomplissant la prophétie que l’on trouve dans le livre de Zacharie : « voici que ton roi vient à toi, humble, monté sur un âne, le petit d’une ânesse » ( Za 9, 9); l’âne est le signe de l’humilité de ce Roi; et la prophétie se poursuit disant que ce roi « annoncera la paix aux nations et son empire s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre ».

L’empire de ce Roi humble et pauvre n’a qu’une règle de vie : l’amour et la miséricorde, c’est pourquoi la paix y règne partout. Une paix qui n’est pas liée à une abondance de biens extérieurs, mais une paix qui est Jésus lui-même. Il est la paix, et Il nous la donne en donnant sa vie : « ma vie nulle ne la prend, c’est moi qui la donne » Il s’est laissé dépouiller de tout jusqu’à sa propre vie, immolée sur la croix, pour donner aux hommes la plus grande preuve de son amour, et pour les délivrer de l’empire du malin. Car par sa mort et sa résurrection, il fait une humanité nouvelle dont il est le Premier-né, et par l’envoi du Saint-Esprit, il nous fait vivre de sa Vie qui est paix, au cœur des douleurs de ce monde en plein désordre. Mais notre espérance, c’est que ce désordre qui met à mal la paix du monde, est promis à l’anéantissement lorsque Jésus viendra. Quand ? bientôt, lorsque la foi semblera bien compromise.

Que pouvons-nous faire, nous qui croyons en lui ? Nous pouvons hâter son retour, en laissant Jésus régner en Maître et Seigneur de nos vies, c’est à dire en acceptant d’être des ânes, à l’école de sa grâce, qui fait tout ! C’est une école d’humilité et d’abandon à l’Amour de Dieu, pour être de plus en plus, dans le don gratuit et l’oubli de nos intérêts égoïstes, car la seule fierté de cet âne de l’évangile, c’est que Jésus-Christ se serve de lui. Les épreuves de la vie sont au service de cette école, pour nous aider à lâcher prise ; l’ultime lâcher-prise, c’est notre mort… Apprenons à nous en remettre à Dieu en toute circonstance, c’est un bon Père, et travaillons à l’avènement de cette paix universelle qu’il nous promet. Permettons-lui de régner dans nos cœurs, par son Esprit qui agit à travers la prière, l’écoute amoureuse de sa Parole, et notre humble obéissance à faire tout ce qu’il nous dit. Nous serons alors de vrais enfants de Dieu, artisans de sa paix, et nous participerons au triomphe de la Jérusalem nouvelle.

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