Epiphanie A

Les mages en route vers Bethléem, figurent les peuples qui n’ont pas reçu la Révélation faite à Israël. Pour atteindre leur but, et voir le Roi des juifs qui doit naître selon leur prédiction, ils ont besoin,  de la connaissance des docteurs de la loi qui connaissent les prophéties de l’Ecriture: Ainsi la prophétie de Michée, dit que le Messie doit naître à Bethléem. Les mages, en étant informés par ceux qui représentent l’institution, vont pouvoir prendre la bonne direction. C’est la première leçon que nous donne l’Evangile : l’institution et les Ecritures nous sont nécessaires pour avancer sur le chemin du salut.
Ce n’est que lorsqu’ils ont accueilli cette lumière donnée par l’institution, que l’étoile, qui avait disparu, se fait voir à nouveau, les conduisant jusqu’au lieu où se trouve l’Enfant ; ils se prosternent devant Lui et, Lui offrent leurs présents, des présents symboliques : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ; de l’or parce qu’il est Roi, le Roi qui doit gouverner l’univers ; l’encens parce qu’il est venu nous enseigner la prière qui restitue notre relation filiale avec le Père ; et la myrrhe, parce qu’il est venu mourir pour nous, afin que nous ayons la Vraie Vie.
En méditant sur cet événement, on peut s’interroger : Mais quelle force mystérieuse a poussé ces mages à faire un tel voyage ? pour se prosterner devant une réalité finalement assez banale : un nouveau-né dans les bras de sa mère… De toute évidence, ils ont bénéficié d’une grâce spéciale de l’Esprit Saint qui souffle où il veut ; nous savons que Dieu bénit les humbles, qu’il récompense les cœurs animés d’un grand désir de connaître la vérité. Or il faut beaucoup de la détermination pour se déplacer comme ils l’ont fait, et bp d’humilité pour demander la lumière à des gens étrangers à leur culture. L’orgueilleux, lui, ne se déplace pas… Il est enfermé dans sa tour de Babel : dans son amour propre, dans ses peurs de perdre ses avantages, son pouvoir, son influence (Hérode)… Il y a de l’Hérode en chacun de nous…
A l’humble, Dieu donne des signes multiples de sa Présence, à travers la nature, à travers le surnaturel, comme cette étoile que les mages ont vu se lever, disparaître, réapparaître, et qui s’est finalement arrêtée au-dessus du lieu où se trouvait l’Enfant (cf. Mt 2, 9). Cette étoile c’est le Christ, Lumière des nations ; plus précisément c’est le Saint-Esprit dont la mission est de nous conduire à la Vérité toute entière qui est le Christ, et de nous unir à Lui pour être transformé, divinisé. Cette étoile, c’est aussi la Vierge Marie, qui nous guide et nous assiste dans la nuit de ce monde, pour que nous trouvions la Lumière, et que nous ne cessions pas de l’approfondir, quand nous l’avons trouvé, allant de lumière en lumière jusqu’à la plénitude la du Royaume.
Nous aussi, comme les mages, empruntons le chemin de l’humilité, considérons que nous ne savons rien, et soyons pleins de désir, de détermination pour nous laisser surprendre, bousculer par Celui qui veut naître chaque jour dans nos cœurs pour faire de nous des créatures nouvelles, heureuses d’être aimées de Dieu et sauvées par Celui qui nous a tout donné.

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