Les textes de ce 2ème dimanche de l’Avent, comme ceux de dimanche dernier sont tournés vers l’espérance de l’Avènement du Seigneur : Le Seigneur vient dans sa gloire pour sauver le monde, et plus précisément pour vaincre le mal qui le défigure. Cet Avènement glorieux dont nous ne pouvons nous figurer ce qu’il sera, nous devons le désirer, et hâter son heure car il apportera au monde non pas la foudre de Jupiter mais son fruit de vie et de liberté.
L’évangile nous fait méditer sur la prédication de Jean Baptiste, le plus grand des prophètes parce qu’il annonce la venue de Jésus. Le Christ seul sauvera le monde. Et la victoire est déjà acquise. Les prophètes qui aujourd’hui n’annoncent pas la venue de Jésus et qui vous disent: « suivez-moi et le monde changera » sont des faux prophètes. « Tout homme verra le salut de Dieu » nous annonce Jean-Baptiste. C’est la grande promesse de la Révélation: Tout homme verra Jésus qui est le salut de Dieu, mais cette récompense qui comblera son cœur, nécessite ce que Jean-Baptiste appelle un baptême de conversion. Cela veut dire un retournement complet de sa manière d’être, de vivre et de se situer par rapport à Dieu et par rapport à ce monde qui idolâtre la matière.
Notre temps ici-bas nous est offert pour cela; et l’Eglise est missionnée (l’Eglise c’est vous et moi, et pas seulement le clergé) pour donner Jésus au monde. Elle le donne au travers de sa liturgie quand elle est soignée (et quand le peuple de Dieu répond présent); elle le donne au travers de son enseignement quand il est clair, accessible et convaincant; et surtout elle le donne au travers de la conversion quotidienne de chacun de ses membres, de chacun de nous! Tout ravin sera comblé, toute montagne sera abaissée ; les passages tortueux deviendront droits : Manière imagée de dire que le découragement, l’orgueil et le mensonge disparaîtront du cœur de l’homme quand viendra son Jour; Cela c’est l’affaire de Dieu; mais ce qu’il nous faut comprendre, c’est qu’il nous revient de précipiter l’heure de son Jour, comme Marie l’a fait à Cana, par notre prière fervente et par notre conversion sincère, en permettant à la grâce de nous travailler pour aimer davantage, pour discerner comme le dit St Paul ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Quitter sa robe de tristesse et de misère et revêtir la parure de la gloire de Dieu, n’est rien d’autre que se convertir au quotidien; ni hier, ni demain, mais aujourd’hui, en recherchant en toute chose ce qui est bon, juste, vrai, à sa lumière.
Avec Jean-Baptiste, préparons le chemin au Seigneur, en nous décidant à vivre de prière, de partage, de pénitence et de paix. La prière qui nous met dans une juste relation à Dieu, le partage qui nous met dans une juste relation à nos frères, la pénitence qui est obéissance à ses commandements, et la paix qui est recherche de la communion à Dieu et à nos frères.