homélie 5ème dimanche de Carême C

On présente à Jésus une femme adultère, prise en flagrant délit de faute. Mais Jésus leur dit: « que ceux qui n’ont pas péché lui jettent la 1ère pierre », et nous voyons tous ces accusateurs se retirer, confondus par leurs fautes passées sans doute et par leurs fautes présentes, car non seulement, ils humilient publiquement une femme sans la moindre pitié, mais ils le font dans l’hypocrisie, pour tendre un piège à Jésus, plus que par respect de la loi. Ils sont adultères eux aussi par leur fausseté.

Jésus prêche la miséricorde, cette miséricorde pour laquelle st Paul considère tous ses avantages passés comme des balayures. La miséricorde, c’est cette main secourable, tendue au pécheur, pour l’arracher à son mal et lui redonner confiance en ses capacités de changer avec la grâce de Dieu. La miséricorde a toujours compassion du pécheur, tout en haïssant le péché. La Bonne nouvelle de l’évangile, c’est que celui qui croise le regard miséricordieux de Jésus, et qui y met sa confiance, quelque chose se passe en son cœur. Il est touché, et il désire changer. C’est pourquoi cette miséricorde du Christ doit être annoncée avant même de dénoncer le mal et le péché. Le Christ nous sauve non pas parce que nous sommes devenus parfaits, mais en raison de son pardon qu’il nous accorde inlassablement, si nous venons à Lui avec un cœur contrit. Il nous relève toujours et nous fait grandir et rebondir en sainteté.

S’il peut nous arriver de nous égarer, rappelons-nous que nous avons un avocat auprès du Père, Jésus, et que si nous nous tournons vers lui comme un pauvre, en reconnaissant nos fautes (le mieux étant de s’en confesser au prêtre), Il nous refait à neuf, il nous redonne l’énergie de la conversion, pour aller toujours de l’avant dans le rejet du mal et l’attachement au bien. Il nous fait devenir une création nouvelle et un jour elle paraîtra dans toute sa splendeur à la Seconde Venue de Jésus dans la gloire.

Alors que s’approche la grande Semaine sainte, nous sommes invités à prendre résolument ce chemin de conversion, en accueillant le pardon de Dieu dans l’espérance de ce que sa justice et sa miséricorde vont faire pour que le monde croit. Le pape nous y conduit avec le jubilé de la miséricorde. Avec lui, laissons les activités des ténèbres, déposons les pierres de nos amertumes, de nos jugements, de nos condamnations sur autrui, et revêtons-nous de la lumière de sa miséricorde. Puisqu’Il nous a pardonné, pardonnons-nous les uns aux autres, et appuyons-nous sur Lui qui veut régner sur nos âmes et nous faire triompher de tout mal.

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