Pâques B

Christ est ressuscité ! Sa lumière glorieuse jaillie de son Cœur transpercé et de ses saintes plaies, chasse les ténèbres de ce monde en commençant par celles de nos cœurs. Aujourd’hui, beaucoup reviennent vers cette lumière parce qu’ils sentent bien que les valeurs de ce monde corrompu ne procurent pas de bons fruits mais du désordre à n’en plus finir. Seules les valeurs de l’Evangile sont une valeur sûre et procurent justice, paix et joie.
Il est vrai qu’en ressuscitant, Jésus n’a pas supprimé d’un coup de baguette magique le mal du monde, mais Il l’a bien vaincu, à la racine, par son amour tout puissant. Le Fils de Dieu en s’incarnant, en nous aimant jusqu’à la mort et en ressuscitant, devient le premier Adam d’une nouvelle création restaurée dans sa beauté, et sa mère Marie, la nouvelle Eve de ce nouveau Paradis. Par ces deux Cœurs Sacrés et immaculés – le second étant soumis et subordonné au premier – le mal est traité à la racine de l’arbre de l’humanité. Les enfants de Dieu, qui se laissent greffer sur le Nouvel Adam, Fils de la nouvelle Eve, obtiennent la guérison de leurs blessures ; ils obtiennent la guérison du mal hérité de leurs aïeux (péché originel), ils guérissent du mal hérité de l’environnement sociétal corrompu, et ils guérissent de leurs propres péchés personnels. Les enfants de Dieu fidèles au Christ, continuent d’être atteints par le mal, mais ils le sont « au talon » disent les pères de l’Eglise, c’est à dire jamais gravement, parce que Jésus est Vivant et que chaque fois que nous allons à Lui avec amour et vérité, son Sang nous purifie, nous justifie, et nous restaure.
La résurrection de Jésus et son agir dans l’aujourd’hui de nos vies est un mystère de grâce qui nous dépasse. Mais acceptons humblement d’être dépassés! Pourquoi vouloir tout saisir avec notre intelligence limitée ? Nous n’avons qu’à nous mettre en route comme les saintes femmes qui vont au tombeau ; beaucoup de choses leur échappent, mais elles vont à Lui parce qu’elles l’aiment et qu’elles se savent aimés. Cela suffit. Elles se mettent en marche, ensemble, « en église » pourrait-on dire. On est plus fort ensemble, surtout quand on est dans l’épreuve. Quand les ténèbres nous atteignent, il ne faut surtout pas nous arrêter de le chercher, il faut faire comme ces femmes: Même dans leur désarroi, elles continuent de le suivre, ensemble, en famille. L’Église est une famille! Une famille qui a ses fragilités, une famille dont les membres peuvent décevoir par leurs péchés, mais une famille a besoin de chacun, aussi pauvre soit-il, pour apporter sa lumière et sa chaleur.
Beaucoup ne perçoivent pas la lumière du Ressuscité. Ils ne perçoivent pas que Jésus est vivant. Cela doit nous interroger… Est-ce que nous ne passons pas trop de temps à chercher Jésus parmi les morts, au risque de nous attiédir et de ne plus être des témoins contagieux de sa lumière ? Quand un feu perd de sa force, on rapproche les braises qui tiédissent et on fait marcher le soufflet. Cela veut dire que le remède est de nous rassembler davantage, en famille, en communauté, en Eglise, d’invoquer l’Esprit Saint, de fréquenter les sacrements qui nous le donnent en effusion de vie et d’amour. « N’ayez pas peur » dit l’Ange… La foi bannit la peur. Ne soyons pas nostalgiques du monde qui est en train de passer avec ses convoitises, ses injustices, et ses incohérences, soyons les sentinelles du monde qui vient, car Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

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